Interview : Laurent Audouin, le papa de Mirette et Sacré-coeur, nous parle de ses livres d’enfance

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Vous connaissez Mirette et Jean-Pat, et sûrement Sacré-Coeur ainsi que les Apprentis-chercheurs aussi (vu que vous lisez assidûment ce magnifique Blog), mais connaissez-vous leur papa, celui qui a fait naître sous son crayon ces enquêteurs attachants ? La Licorne à Lunettes a interviewé Laurent AUDOUIN qui nous révèle ses souvenirs de lectures d’enfance.

C. Furet (c)– La Licorne à Lunettes : Bon, allez on se lâche, ma licornette Théa et moi-même, on est FANS ! Et donc, curieuses comme nous sommes, on voulait mieux vous connaitre en tant que lecteur. Quel est donc votre livre d’enfance préféré ?

Laurent Audouin : j’adorais Tintin (Hergé), Adèle Blanc-Sec (Tardi) et les romans de Jules Verne… d’ailleurs, toutes ces lectures sont celles qui inspirent le plus mon travail d’illustrateur ! Vraiment !

adele blanc sec– La Licorne à Lunettes : Adèle Blanc-sec ! Excellent idée, je vais aller de ce pas y re-jeter un oeil, j’avais re-découvert les aventures de ce personnage en film avec Louise Bourgoin, une sorte de Sherlock Holmes en jupon… Et justement, Mirette, ce ne serait pas une mini Adèle ?

Laurent Audouin : Eh bien, Adèle Blanc-Sec m’a beaucoup inspiré pour la série Sacré Coeur… J’ai tellement été marqué, vers 10 ans, par la lecture de ces albums que je souhaitais retrouver cette ambiance 1900, pleine de fantastique (la rencontre avec l’auteure Amélie Sarn m’aura permis de réaliser ce rêve). Quant à Mirette, c’est « Tintin en jupette », d’ailleurs sa jupe reprend en hommage « inconscient » (c’est un journaliste qui me l’a fait remarqué) le motif de la fusée de Tintin (les carreaux blancs et rouges).mirette paristintin lune

– La Licorne à Lunettes : Qui vous lisait une histoire le soir et quel souvenir en gardez vous ?
Laurent Audouin : 
Petit, le soir, je préférais choisir une bonne BD et une fois le choix définitif réalisé… je filais dans ma chambre le dévorer !

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Mortelle Adèle : un talent monstre ! (6)

Globulle (c)
Globulle (c)

Ah bah voilà, moi qui croyais que j’allais pouvoir parler d’une nouveauté, et bien crotte-de-nez, ce livre date de 2013. Mais j’étais où en 2013 ? Il aura fallut les 9 ans de Théa, ma licornette, pour faire la connaissance de Mortelle Adèle. (Allez savoir pourquoi résonne dans ma tête Mortadelle… sans doute un énorme hasard, mais bien sûr !).

Bref, c’est une belle rencontre car côté déjanté, Mlle « J’aime personne », se tient là. Avec son ami imaginaire Magnus et contre tous les autres – surtout ces pestes de Jade et Miranda, des gnagnateuses de première, et ses parents so-boring – Adèle va tenter l’expérience impossible : créer un zombie ! Vous me direz, on a toujours besoin d’un petit zombie chez soi. Et bien voilà : pouf pouf et plop, en un tour de cuillère à popo, voici Owen, le Zombie qui pue et qui ne pense qu’à manger… les autres. Trop mortel !

Quand Ana-Ana avec quelques années de plus et déguisée en Mercredi de la Famille Adams rencontre Frankenstein Junior de Mel Brooks au pays de Gudule, cela donne l’hilarante et sardonique Adèle ! Je kiffe. Un univers visuel un peu barré à la South Park, des répliques taillées au scalpel, au bistouri, au couteau, à la hache et même à la tronçonneuse… J’aGore ! Et en plus dans un français farpait silvouplé, ça fait plaisir dans une BD. Humour noir assuré, lecture au 2e degré, pour enfant et pour adulte car de jolies références et blagues se sont glissées par-ci par-là. C’est monstrueusement drôle.

 

Globulle (c)
Globulle (c)
Globulle (c)
Globulle (c)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur : Mr TAN (Antoine DOLE)
Illustrateur : Miss PRICKLY & Diane LE FEYER
Edition : Globulle -Editions Tourbillon – 96 pages – Env. 9 euros
Année : 2013

Note : 16/20

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Interview : Les Bibliothécaires de Gutenberg nous parlent de leurs livres d’enfance

Bibliothecaires GutenbergBien avant d’avoir adoré La Bibliothécaire de Gudule, j’aimais les bibliothèques et les bibliothécaires, ces passionné(e)s de livres qui trouvent toujours la perle à vous conseiller et qui ont la chance de vivre parmi les livres, tous les jours. Depuis toute petite, j’aime trainer dans les bibliothèques. Dans celle qui se trouvait près de mon école primaire, mon ami Sandrine et moi, on s’amusait à prendre les plus gros ouvrages pour frimer. C’est là que j’ai découvert le Bon Gros Géant de Roald Dahl et le Grand Duduche de Cabu… le grand écart. C’est toute la richesse que peut offrir une bibliothèque.

Mais aujourd’hui, coup de projecteur sur une équipe dynamique et imaginative : les Bibliothécaires extraordinaires de la Bibliothèque Gutenberg, à Paris dans le 15e arrondissement. Michèle, Marie-Christine, Anne-Marie, Blandine, Sandy et Faouzia nous parlent de leurs livres d’enfance. Une bibliothèque qui porte le nom de Gutenberg, je ne pouvais pas passer à côté 😉

C. Furet (c)La Licorne à Lunettes : Forcément, en tant que bibliothécaires, vous aimez les livres, mais quel a été votre livre d’enfance préféré ?

* Michèle : J’aimais Le magicien d’Oz, Peau d’âne, Les contes du chat Perché.
* Marie-Christine : Fraise des bois de Michèle Arneguy (GP Rouge et or), inconnu au bataillon de nos jours !
* Anne-Marie : Caroline, sans hésiter ! Plus tard, Les aventures d’Alice détective et la collection Rouge et or.
* Blandine : Tistou les pouces verts de Maurice Druon.
* Faouzia : Le petit chaperon rouge, Le petit Poucet, Cendrillon.contes chat perche


La Licorne à Lunettes : Ahh, très bon choix les Contes du Chat Perché, il est toujours dans ma bibliothèque, une édition de 1978 , et Tistou les pouces verts, une jolie madeleine… je vais le relire tiens, merci ! Et, allez, dites-nous, qui vous racontait une histoire le soir ?

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Devine combien je t’aime

L'école des loisirs (c)
L’école des loisirs (c)

Il n’est pas toujours facile de se dire que l’on s’aime ? Mais bien sûr que si, c’est une question d’entraînement et il faut commencer tôt. Mais savoir trouver les mots pour se dire combien on s’aime, c’est une autre affaire car rien n’est aussi grand que l’amour ? Avec un peu d’imagination, on y arrive toujours…

Avant d’aller dormir, Petit Lièvre Brun attrape les oreilles de Grand Lièvre Brun car il a une chose très importante à lui dire : « Devine combien je t’aime ? » Et s’en suit une série de tentatives d’estimation de cette quantité d’amour : « grand comme ça », « haut comme ça », « loin comme ça ». Et Grand Lièvre Brun, qui est plus grand forcément, renchérit sur la taille de son amour pour Petit Lièvre Brun.

Moi, je t’aime jusqu’à la lune – et retour !

Un petit album aux illustrations tendres et touchantes de Anita Jeram, qu’on aime à relire à deux régulièrement, à tous les âges, toute la vie, pour se dire qu’on s’aime. C’est important, non mieux : c’est essentiel… « Jusqu’à l’infini… Non, deux fois l’infini… » 🙂

Auteur : Sam MC BRATNEY
Illustratrice : Anita JERAM
Edition : L’école des loisirs – Pastel – Cartonné – Env. 10 euros
Année : 1994
Prix Sorcières 1995

Note : 17/20

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Le jour où j’ai perdu mes Super Pouvoirs

Kaléidoscope (c)
Kaléidoscope (c)

Ahhh, celui-ci j’adore. Un joli cadeau offert par un ami pour Théa… (ok, c’est à Théa, je lui rend).

Bref, cet album est formidable de drôlerie, un rien absurde, je suis fan !

Et si l’ordinaire devenait extraordinaire ? Avec quelques échecs forcément, comme pour tous les génies, il faut du temps pour atteindre le sublime.

Voler nécessite un peu d’entraînement (et hop un saut du lit qui finit paf la tête par terre ou dans le bac à sable), faire disparaître les objets demande une concentration intense (et hop un gâteau au chocolat vaporisé… bon, pour les petits pois, faudra réviser), communiquer avec les animaux requiert une patience extrême (assis, couché ! Non ? Bon, ça marche mieux avec les plantes)…

Le jour où j’ai découvert que je pouvais voler, j’ai compris que je n’étais pas une enfant comme les autres.

Escoffier / Di Giacomo
Escoffier / Di Giacomo

Jusqu’au jour où ces super-pouvoirs vous lâchent d’un coup, sans prévenir, et c’est le drame, le couac, le ouille fatal ! BOBO !

Heureusement que le bisou magique de Maman résout tout… Etrange « je crois bien que ma Maman aussi, elle a des superpouvoirs. » Je fond 🙂

Le texte est court mais ciselé et impactant, d’un humour efficace tout de suite, laissant la part belle aux illustrations qui sont géniales. Un humour presque anglais, à mi-chemin entre l’univers farfelu de Quentin Blake et celui de Ana-Ana ou des Qui-Quoi.

On a tous des superpouvoirs , avec un peu d’imagination… A trouver d’urgence !

Auteur : Michaël ESCOFFIER
Illustratrice : Kris DI GIACOMO
Edition : Ecole des Loisirs – Kaléidoscope – 28 pages – Env. 13 euros
Année : 2013

Note : 18/20

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